Scrutin présidentiel à Malawi : Non à la violence

Le Malawi, cette nation pacifique nichée au cœur de l’Afrique, véhicule une image souvent occultée par les grands titres médiatiques. Pourtant, derrière sa discrétion géopolitique, elle abrite des leçons de démocratie qui méritent notre attention. Récemment, cet État a écrit une page importante de son histoire politique. Suite à un scrutin présidentiel entaché d’irrégularités, la Cour constitutionnelle du pays a invalidé les résultats de l’élection présidentielle de 2019, une décision rare en Afrique et saluée comme une victoire de l’État de droit. Mais, alors que le pays se préparait à une nouvelle élection, les appels à la violence ont émaillé le processus électoral, menaçant de saper les fondements d’une société démocratique.

Une leçon de justice constitutionnelle

Le 4 février 2020, après des mois de suspense et d’attente, la Cour constitutionnelle du Malawi a prononcé un jugement historique. Elle annulait les résultats de l’élection présidentielle de mai 2019, qui avait vu la réélection de Peter Mutharika à une majorité étriquée. La décision de la Cour, fondée sur la mise en évidence de graves irrégularités, a été un coup de tonnerre dans le paysage politique malawien et au-delà. Cette décision courageuse a été saluée comme une affirmation de l’État de droit, démontrant l’indépendance et l’efficacité du système judiciaire dans le pays.

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Suite à cette annulation, une commission électorale fut chargée d’organiser un nouveau scrutin. Les élections présidentielles reprogrammées étaient attendues de tous pour restaurer la confiance dans le processus électoral

Pour en savoir plus sur les défis et les enjeux de ces élections au Malawi, consultez cet article de Human Rights Watch: lien web.

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Un scrutin sous haute surveillance

Le nouveau scrutin, fixé initialement au 2 juillet, devait recevoir l’approbation du Parlement du Malawi. Dans cette attente, tant les supporters de Peter Mutharika que ceux de Lazarus Chakwera se préparaient à une élection sous haute surveillance, où chaque vote compterait. La coalition d’opposition, élargie à plusieurs partis dont le Mouvement uni de transformation (UTM) de Saulos Chilima, vice-président de l’époque, se mobilisait pour cette occasion décisive.

Dans cette atmosphère chargée, les élections présidentielles de 2020 au Malawi étaient devenues un test pour la démocratie en Afrique. Le monde observait si le pays pouvait se relever de ses cendres électorales pour organiser un scrutin exempt de violence et d’irrégularités, un défi majeur pour ce pays d’Afrique en quête de stabilité et de progrès.

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